Après l’annonce d’une mise à jour majeure de sa solution Beez à l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités Locales 2021, avec le soutien de la Fondation Tezos et de ses partenaires, la société HEXA Solutions est heureuse d’annoncer le déploiement prochain de sa solution sur la ville de Sceaux.

Durant trois jours, de nombreux visiteurs sont venus échanger avec nous sur leurs problématiques locales et nous ont fait part de leur recherche de solutions et d’idées pour accompagner la transition numérique localement. Nous avons regroupé les questions les plus posées et vous proposons ci-dessous, sous forme d’entretien, un extrait des échanges que nous avons pu avoir avec certains d’entre-vous.

Philippe Laurent, Maire de Sceaux et président de Centre-Ville en Mouvement, rencontre l'équipe d'HEXA Solutions au Salon des Maires 2021.
Philippe Laurent, Maire de Sceaux et président de Centre-Ville en Mouvement, rencontre l’équipe d’HEXA Solutions au Salon des Maires 2021.

En quoi l’innovation permet-elle de développer le lien social et dynamiser l’économie locale ?

Aujourd’hui les informations locales sont gérées d’un côté par les médias officiels des villes, qui donnent de l’info descendante aux citoyens, et de l’autre par les réseaux sociaux et les moteurs de recherche (GAFA) qui mélangent les genres en apportant beaucoup d’informations dont on ne maîtrise ni la source, ni la cible, ni le modèle basé sur la vente des données.

En déployant la solution Beez, plateforme de centralisation des offres de proximité, on répond à deux enjeux majeurs qui ont été spécialement mis à mal par la crise : le lien local (cadre et qualité de vie), et la valorisation des offres de proximité (circuits courts, …).

La plateforme Beez est la première à centraliser au même endroit les informations des commerces locaux avec les informations de la ville (agenda, événements…). En plaçant l’usager au centre de l’outil, on permet aux habitants et visiteurs de s’informer en respectant les codes et les usages des smartphones. C’est une application au nom et couleur de la ville qui présente dès son ouverture un fil d’infos géolocalisé, dynamique, et surtout qui va s’adapter à chacun grâce à un ciblage permis par la technologie (mais sans collecter les données personnelles) – les réseaux sociaux font déjà cela depuis plus de 10 ans !

Comment garantir que l’usager va se servir de l’application ?

C’est là le challenge principal et nous y répondons en plusieurs points : tout d’abord, cet outil est celui de la ville. Elle en assure la promotion et la visibilité. Ensuite, nous intégrons avec notre partenaire Tezos un système de fidélité qui se traduit par la présence d’un tampon connecté qui vient valoriser la consommation locale : un passage dans un magasin = une validation de points = des récompenses. C’est simple, direct, et cela permettra dans un futur proche de valider des bons d’achats, des bons alimentaires, des chèques cadeaux. Les transactions sont inscrites dans la blockchain, ce qui permet une sécurité et une transparence absolue pour tous.

Pour finir, le ciblage rendu possible par les algorithmes donne une pertinence à l’application que peu d’autres outils permettent aujourd’hui. On le sait, c’est une évidence, une mère de famille n’a pas les mêmes centres d’intérêts et besoins d’information qu’un étudiant, un touriste, un jeune retraité… pour mieux relier l’usager à ce qui est proche de lui, on lui apporte de l’information qui le concerne. Et on permet à la ville de mieux cibler sa communication : c’est aussi une question de sobriété numérique, absolument essentielle aujourd’hui.

N’est-ce pas un peu compliqué pour le commerçant ? On lui ajoute une nouvelle plateforme de communication… certains sont déjà très actifs sur les réseaux sociaux.

Le tampon connecté, une fois relié au profil du magasin dans l’application, reste posé près de la caisse et s’utilise en quelques secondes. Pas besoin, pour le commerçant, de sortir son téléphone !

Quand à la gestion des informations de la fiche commerçant, elle se fait très simplement via une interface web accessible depuis smartphone, et elle permet à chaque établissement de publier ses données en quelques secondes (un produit, une actualité…) et donc d’être visible sur l’application en temps réel.

Prochainement les commerçants pourront choisir de publier automatiquement les contenus de leur fiche vers les réseaux sociaux : en gagnant du temps, on permet à chacun de développer son activité… et son attractivité !

Comment la ville va-t-elle gérer ce nouveau média transversal ?

Nous mettons en place avec les villes des consoles de gestion dédiées, qui vont permettre aux managers de commerces de mieux gérer leurs missions. Des accès sont ouverts aux services communication, aux offices du tourisme, et nous incluons dans cet outil des éléments dédiés aux CCI et CMA pour faciliter leurs missions auprès des collectivités et des commerçants et artisans.

Pour optimiser le temps des agents, nous développons des connecteurs avec les outils numériques des villes (notamment Aix-en-Provence). Le flux d’informations, les données des commerces… tout cela sera à terme automatisé et les données seront partagées avec les acteurs du territoire. On y gagne en qualité d’information pour l’usager, et en possibilités de pilotage des projets territoriaux grâce à la pertinence des informations actualisées part les commerçants et les usagers.

Aix-en-Provence, Sceaux… quels sont vos axes et projets de développement ? Une solution nationale serait-elle intéressante pour tous ?

Aujourd’hui, nous réfléchissons avec plus d’une dizaine de villes à leurs projets de marketing territorial. L’image locale est toujours celle de la ville, et permet aux usagers d’identifier clairement et de valoriser leur relation au territoire. Nous travaillons en parallèle avec plusieurs Chambres de Commerces et les Chambres des Métiers qui ont toutes pour mission d’accompagner le développement économique de leurs territoires.

Sur plusieurs villes, la question du périmètre se pose : la dimension agglomération ou communauté de communes est souvent plus fidèle à la réalité des bassins de populations et aux flux de déplacement. Naturellement, nous évoluons dans ce sens. Quand à l’idée d’une solution nationale, rien n’est fermé mais nous sommes convaincus que le lien local ne peut aujourd’hui pas se construire via une marque autre que celle de la ville où l’on habite. Nous ne voulons être ni Google, ni Facebook, et même si le bénéfice de l’usager doit être au centre de notre vision, la technologie doit rester au service de l’humain, du vivre ensemble, du bien-être et du lien social. Cela ne peut se faire que localement !

Il est urgent de proposer des alternatives viables et de qualité pour développer la visibilité et le lien au local. Il y a là un enjeu pour la construction de notre société et de nos territoires. Le numérique, qui n’est pas la réponse à tout, est omniprésent dans nos mains : ensemble, qu’allons-nous en faire ?

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